Il n'y a rien à faire ...
Je me rappelle de ce soir où, avec délice, je n'ai plus résisté au bras d'Orphée et j'ai glissé dans tes bras dans un sommeil profond, le corps engourdi par l'alcool et l'esprit dansant dans la musique.
Quel délice! J'étais comblée: toi à mes côtés... tout mon être était confiant, en paix, joyeux, se sentant en sécurité.
Pourtant, au petit matin, tu n'étais plus là. Une grande tristesse s'est abattue sur moi, je me suis levée et arrachée à ce lieu qui ne voulait plus rien dire pour moi.
J'ai marché longtemps, ma maison était loin, mais cela ne me faisait pas peur, cela n'avait aucune importance: je savais que ma tristesse serait à la mesure du long chemin à parcourir.
Je marchais et le monde autour de moi était comme un brouillard, si lointain... Ce monde qui promettait puis reprenait!
Ce souvenir m'est apparu lorsque fut décidé que je glisserais, désormais, dans les bras d'Orphée toujours avec délice, toujours avec une sensation de sécurité, toujours en paix, toujours en joie, toujours pleine d'amour, car quoiqu'il arrive, je serais comblée.
Comblée, car le "je" n'était plus une jeune femme qui cherchait l'amour, mais la source qui goûtait à tout ce qui apparaissait...
Comments